Hyères, 15 avril 2012

Et voici les premières photos de Jean-Claude Gooris:

Quelques photos de Michel Hamard...

Et voici le compte-rendu de Pierre-Michel Blais:

Hyères et Pierrefeu, sortie SFO PACA du dimanche15 avril 2012.

Le rendez-vous est donné sur le parking d’une grande surface de la cité des Palmiers.  Le temps est beau mais frais ce matin, et les pluies des derniers jours ont suscité quelques espoirs de trouver de nombreuses espèces.

41 adhérents et un observateur sont présents, il risque d’y avoir des embouteillages devant les plus belles plantes !

Le matin nous effectuons une boucle au Mont des Oiseaux, dans un secteur calcaire. Tout de suite près du parking, découverte d’un pied d’Ophrys lutea. Tout le monde ne l’a pas vu, concentrés sur une pelouse agrémentée d’une demi-douzaine d’Ophrys scolopax en début de floraison, ainsi que de quelques Cephalanthera longifolia. Un peu plus loin, quelques Ophrys arachnitiformis en fin de floraison sont repérés au bord du chemin.

Mais déjà, dans un endroit très découvert en bordure du chemin, nous pouvons admirer la star de la journée, Ophrys speculum, le très rare Ophrys miroir. Une petite touffe suffit au bonheur de tous, et la queue se forme pour le photographier ! Pas très loin, des rosettes d’Ophrys bertolonii sont découvertes, ainsi qu’un pied de l’hybride entre les Ophrys bertolonii et ciliata. Tout à côté, quelques Neotinea maculata sont fleuries, pour certains c’est aussi une première.

En remontant vers la crête, nous débouchons sur une pelouse où s’épanouissent une dizaine de pieds d’Ophrys bertolonii bien fleuris. Puis, en redescendant, nous longeons une pelouse en pente en exposition nord-est qui nous réserve de belles surprises : 25 Ophrys arachnitiformis, 50 Ophrys bilunulata, 10 Orchis olbiensis dont un de la forme albiflora, entièrement blanc, 20 Neotinea maculata, 1 Limodorum abortivum non fleuri, 2 très beaux Ophrys provincialis et 10 Ophrys scolopax très robustes. Cela sans compter la vingtaine de Cephalanthera longifolia ! Un très bel endroit.

En revenant vers le parking, nous trouvons une vingtaine d’Ophrys scolopax supplémentaires, très élancés et au labelle très grand.

Pour le déjeuner, nous traversons Hyères en direction de l’est et des massifs siliceux  situés à la limite avec la commune de La Londe. Après la photo de groupe et le repas convivial, nous parcourons les abords d’une petite route, entièrement débroussaillés. Parmi les asphodèles et les chênes, nous découvrons de très nombreux Anacamptis picta, dont de nombreux pieds ont été malheureusement déterrés par les sangliers. Nous trouvons aussi une trentaine de Serapias olbia, le bien nommé pour cette station d’Hyères, ainsi qu’un pied de Serapias neglecta sauvé des sangliers. Sur les cistes à feuilles de sauge, nous admirons quelques pieds de Cytinet, Cytinus hypocistis subsp. hypocistis, la sous-espèce jaune de ce parasite.

Mais si nous sommes venus au bord de cette route, c’est en raison de la présence de quelques pieds fleuris de Limodorum trabutianum, le rare Limodore sans éperon. De nombreux Limodorum abortivum fleuris permettent d’effectuer la comparaison entre les 2 espèces. Enfin, cette station contient aussi de nombreux Cephalanthera longifolia, 2 Neotinea maculata, et quelques Platanthera bifolia en boutons. 

Lorsque cette dernière station a été entièrement visitée, nous décidons de terminer la journée sur la commune de Pierrefeu, un peu plus au nord. Pour cela, nous empruntons une petite route étroite et sinueuse, qui nous permet de découvrir les magnifiques paysages des Maures. A Pierrefeu, dans des sous-bois de chênes débroussaillés, nous pouvons admirer près d’un millier d’Anacamptis champagneuxii, ainsi que plusieurs centaines de pieds d’Orchis provincialis ! Une symphonie en jaune et violet ! Dommage que le soleil ne soit plus de la partie en cette fin d’après-midi. Une belle surprise juste au bord de la route : une centaine d’Ophrys arachnitiformis dont certains encore très potables, et photographiables. Egalement vus sur la station, quelques Neotinea maculata de la variété stricta (sans macules !), et de très nombreux Limodorum abortivum non fleuris. Enfin, dans le sous-bois fleurit la Benoîte des forêts, Geum sylvaticum.

Nous finissons la journée dans le jardin botanique créé en la mémoire d’un pompier tué au feu, un endroit très calme et très solennel. Le bilan de la journée est plus que satisfaisant malgré les aléas de la saison 2012 : presqu’une vingtaine d’espèces rencontrée, dont de belles raretés. La pluie qui n’attendait que cela se met alors à tomber !

Et voici quelques photos de Pierre-Michel Blais: